Tout savoir sur la vente en viager

Tout savoir sur la vente en viager

La vente en viager continue encore à faire débat en France, mais force est de constater que ce type de transaction intéresse de nombreux particuliers souhaitant devenir propriétaires, ainsi que de nombreuses personnes âgées désireuses d’avoir des revenus supplémentaires. De par son fonctionnement, la vente en viager peut être très avantageuse pour l’acheteur. Mais il essentiel de savoir qu’il peut également lui revenir très cher. Dans cet article, nous vous proposons donc d’en apprendre plus sur la vente en viager et son fonctionnement.

Les 3 types de viagers

Le principe de base de la vente en viager consiste à acheter un bien immobilier en versant une rente viagère au vendeur jusqu’à son décès. Le vendeur est ici une personne âgée souhaitant bénéficier d’un complément de revenus via la perception de la rente viagère, d’une somme fixée à l’avance et garantie à vie. Comme il s’agit d’une vente, le vendeur ne transmet donc pas son bien à ses héritiers.

On peut distinguer 3 types de viagers :

  • le viager libre : le vendeur n’occupe plus le logement, et l’acheteur en prend alors possession immédiatement
  • le viager occupé : c’est le type de viager le plus fréquent. Ici, le vendeur occupe encore le logement jusqu’à son décès
  • le viager loué : l’acheteur peut récupérer les loyers. Cela lui permet d’alléger tout ou partie de sa rente.

Les avantages de la vente en viager pour le vendeur

Grâce à la vente en viager, le vendeur, aussi appelé « crédirentier », bénéficie non seulement de revenus supplémentaires, mais aussi d’une exonération de la taxe sur les plus-values. Il a la possibilité d’effectuer des donations, et peut également profiter d’abattements sur la rente viagère, de 30% pour les moins de 50 ans, jusqu’à 70% pour les plus de 69 ans.

Les intérêts de la vente en viager pour l’acheteur

Pour l’acheteur ‘ou « débirentier », la vente en viager est une solution qui lui permet de devenir propriétaire sans apport personnel. Cependant, il est important de tenir compte du fait que le viager est une vente aléatoire. Il est généralement constitué :

  • d’un bouquet, qui est une somme équivalente à 20 à 40% du prix théorique du bien que l’acheteur verse à la signature du contrat
  • d’une rente viagère mensuelle ou trimestrielle

De par son concept, la vente en viager revient à faire des paris sur la vie. L’achat ne sera vraiment profitable à l’acheteur que si le vendeur âgé décède dans des délais plutôt courts, afin de ne pas avoir à payer le bien immobilier plus que sa valeur estimée. Par conséquent, si le vendeur vit au-delà des espérances, alors l’opération d’achat sera moins avantageuse, bien au contraire.

Les risques encourus

Avec la vente en viager, chaque partie doit accorder une importance particulière à la répartition des charges. Dans le cadre d’un viager libre, la transaction est similaire à une vente ordinaire. De ce fait, les charges reviennent au débirentier.

En revanche, la charge pour un viager occupé n’est encadrée par aucune loi. Les conditions doivent donc être clairement stipulées dans le contrat de vente. Si, pour des raisons médicales, le vendeur quitte le bien, l’acheteur ne sera en droit d’occuper le bien qu’après autorisation du vendeur. Et si l’acheteur cesse le paiement des rentes viagères, alors la clause résolutoire pourra être appliquée par le vendeur, ce qui annulera la vente.